En français

C’est le plus ancien partenariat pédagogique entre la France et la République tchèque ; il existe depuis près de 100 ans.

Il s’agit d’un programme qui permet à des étudiants tchèques de venir étudier pendant trois ans dans un lycée français, de la Seconde à la Terminale, et d’y passer le baccalauréat. Pour que ce diplôme soit également reconnu en République tchèque, les étudiants passent une épreuve de tchèque. Tout au long de leur scolarité, les élèves des sections tchèques sont intégrés dans les classes françaises.

À l’heure actuelle, il y a deux sections : une au lycée Carnot de Dijon et une au lycée Alphonse Daudet de Nîmes. La section de Dijon compte 6 élèves par promotion et est mixte, celle de Nîmes compte 4 élèves par promotion. Pour des raisons liées à l’hébergement, la section nîmoise est entièrement féminine, bien que le lycée soit mixte.

Les sections tchèques des lycées Carnot de Dijon et Alphonse Daudet de Nîmes ont été récompensées par la diplomatie tchèque en recevant, le vendredi 30/04/10, à Prague, le prix Gratias agit des mains du ministre des Affaires étrangères, Jan Kohout. Ce prix récompense des personnalités et des organisations ayant contribué au rayonnement de l’image de la République tchèque à l’étranger et plus particulièrement à la diffusion de la langue, de la culture et des idées tchèques dans le monde. À l’issue de la cérémonie solennelle qui s’est déroulée au palais Černín à Prague, le proviseur du lycée de Dijon, M. Cazenave, s’est confié à Radio Prague :

« Ce prix vient récompenser le travail qui a été fait depuis 1920 non seulement par des Français, mais aussi par des Tchèques, par tous ces élèves tchèques qui ont fait l’effort de partir loin de chez eux pour porter la culture tchèque et aussi pour acquérir une culture française. Je suis très heureux et très fier que nous ayons pu continuer cette tâche et ce sont un peu eux qui sont récompensés aujourd’hui ».
Les activités du lycée ont été interrompues à plusieurs reprises, avant d’être rétablies il y a vingt ans. Ce renouvellement était-il difficile ?
« Ce renouvellement a été sûrement difficile, parce qu’on avait un peu oublié ce que c’était la section tchèque, il a été sûrement difficile pour les jeunes qui sont venus à cette époque et qui ont eu beaucoup de mérite, et en même temps je pense que ce renouvellement prenait tout son sens après la révolution de velours. Il était absolument indispensable que l’ouverture sur l’Europe passe par cette renaissance des deux sections franco-tchèques ».
Les étudiants tchèques sont-ils toujours aussi motivés qu’au début ?
« Je ne les avais pas connus il y a vingt ans, je connais un certain nombre d’anciens élèves de cette époque et je viens de participer au concours de recrutement. Nous avons eu un nombre de candidats tout à fait intéressant et qui savaient très bien ce qu’ils venaient chercher en France, qui me semblaient très motivés non seulement pour la langue, mais pour la découverte de la culture française, du mode de vie français, avec une très grande curiosité, un très grand intérêt. Je pense que de ce côté-là, nous n’avons pas de soucis à nous faire ».
Quelles sont les qualités que doit posséder un étudiant tchèque qui veut aller à Dijon ?
« Il faut que cela soit quelqu’un qui sache s’adapter à un rythme différent, parce qu’ils sont en internat, ils vont aller dans des familles pendant le week-end, le système d’enseignement est différent. Il faut quelqu’un qui ait une personnalité suffisamment forte pour être capable d’être éloigné de sa famille pendant trois ans, même s’il revient pendant les vacances. La première qualité, c’est ça, l’autre qualité, c’est la qualité du français et l’intérêt pour la langue et la culture française ».
Suivez-vous le parcours de vos anciens étudiants ?
« Nous essayons de les suivre, d’autant que c’est maintenant ma quatrième année à Dijon et j’ai le plaisir de retrouver aujourd’hui même des anciens élèves, de savoir ce qu’ils sont devenus les uns et les autres. On en voit qui reviennent en Tchéquie et qui gardent ce grand plaisir et cette qualité qu’ils ont développés à Dijon, on en voit plusieurs qui partent à l’étranger, qui partent aux Pays-Bas, qui partent aux États-Unis, en Grande-Bretagne, et dont les qualité de langues et d’adaptation y font également merveille et puis on en a quelques-uns qui restent en France et qui me semblent réussir très bien ».

Copyright © 2010 Radio Prague (Český Rozhlas 7 – Radio Praha)

L’original de ce texte avec les images et les fichiers audio se trouvent ici.

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