Miloslav a étudié au Lycée Carnot de Dijon entre 1996 et 1999.
Qu’est-ce qui t’a donné l’envie de tenter le concours pour aller étudier dans l’une des sections tchèques en France ?
Je pense qu’en premier lieu je voulais acquérir de nouvelles expériences, améliorer mon français, vivre quelque chose de nouveau et connaître la France de plus près. Mes premières craintes « qu’est-ce que je ferai là-bas ? », « est-ce que je tiendrai le coup ? », « c’est très loin », « je ne renterai à la maison que quelques fois dans l’année » se sont dissimulées quand j’ai appris qu’on était 6 élèves de Slovanské gymnázium d’Olomouc admis (4 à Dijon, 2 à Nîmes). Je crois que même ceux qui ont eu le courage de partir « tout seuls » ne regrettent finalement pas leur décision et jugent aujourd’hui, comme moi, cette expérience comme inoubliable et unique.
Quel est le premier souvenir qui te vient à l’esprit quand on te questionne sur tes études dans la section ?
Je pense aux casernes, aux amitiés à vie, à la responsabilité pour moi-même que j’ai dû assumer plus tôt que les autres gens de ma génération, au besoin de savoir m’occuper de moi, aux précieuses expériences scolaires et extra-scolaires.
Que fais-tu actuellement ?
Je travaille en tant que chef de produit et formateur de véhicules neufs chez groupe PSA Peugeot Citroën depuis 2005 : d’abord pour les véhicules particuliers Citroën, après pour les véhicules utilitaires Peugeot & Citroën et la marque DS et en ce moment pour les véhicules particuliers Peugeot.
Quel rôle tes études dans la section tchèque ont-elles joué dans ta carrière ?
Passer les études en France signifie entre autre de découvrir la mentalité, la culture et les mœurs de ce pays. L’enseignement français met l’accent sur le système de travail, sur la méthode, sur la préparation de plan avant de commencer le travail et, à mon avis, cela développe un raisonnement analytique qui ne se contente pas du résultat sans expliquer comment on a procédé. Ses aspects me semblent souvent oubliés dans le système tchèque. Pour mon travail, je me sers quotidiennement de tous ces aspects mentionnés. J’apprécie beaucoup avoir eu l’occasion de comparer les deux systèmes scolaires (tchèque et français). Par ailleurs, étudier en France n’a pas seulement une dimension scolaire. La France laisse sûrement son empreinte dans l’esprit et l’âme de l’adolescent et influence profondément sa personnalité. Cette occasion ouvre le chemin vers le monde entier et nous apprend à percevoir les différences culturelles ou différences tout court.