Témoignages des familles d’accueil

+ témoignanges accompagnant la pétition (faire une sélection)

Mr et Mme CANGALHAS (2012)

Lors de la rentrée en seconde au Lycée Carnot de ma fille Marie, nous avons accepté de devenir occasionnellement famille d’accueil pour les élèves tchèques.

Le 1er Week­end, nous avons reçu Karolína qui en plus se trouvait dans la même classe que Marie, ensuite l’aventure a duré pendant trois ans. Sa rencontre nous a apporté beaucoup. Au fur et à mesure du temps nous avons tissé des liens et Karolína faisait partie de la famille. Si une autre famille d’accueil ne pouvait pas la recevoir, elle m’appelait, si elle voulait recevoir une amie elle pouvait sans problème. Lorsque mon mari et moi sommes partis en voyage elle a passé une semaine complète à la maison avec ma fille Marie. Nous avons été également dans sa famille quelques jours et avons également reçu ses parents ainsi que son frère.

L’une et l’autre avons partagé des recettes, et l’intérêt de Karolina pour notre culture était très motivante. Les premiers temps Karolína parlait déjà très bien le français et n’a cessé de progresser chaque année.

Nous avons eu de très bons moments, nous avons partagé ses joies, ses peines, ses projets. Cet échange nous a apporté beaucoup et je pense que cette ambiance familiale a permis à Karolína de supporter au mieux l’éloignement de ses proches et peut­-être que cela lui a facilité sa scolarité.

À ce jour, nous sommes toujours en contact et j’espère que cela continuera.

 

Famille DIDELOT (2012)

ACCUEIL LIBRE :

L’accueil des étudiants tchèques étudiant au lycée CARNOT s’effectue bénévolement et sur la base du volontariat du côté des familles. Celles-ci peuvent accueillir quand elles le souhaitent (chaque semaine, une fois par mois ou selon une autre périodicité, voire n’accueillir qu’une ou deux fois dans l’année).

De leur côté, les étudiants tchèques ont la possibilité de choisir plusieurs familles et éventuellement de cesser de se rendre dans l’une d’elles s’ils ne s’y sentent pas bien. L’échange s’effectue donc en toute liberté, sans contrainte. Une famille n’est jamais obligée d’accueillir l’étudiant tchèque si cela ne l’arrange pas.

PERSONNALITÉ de ces élèves :

Accepter de quitter sa famille, ses amis à 16 ans pour poursuivre des études à l’étranger pendant 3 ans suppose des qualités hors du commun. Chacun des 6 élèves que nous avons accueillis (3 filles et 3 garçons) était mature, responsable, ouvert d’esprit, studieux, bien élevé. Avec certains d’entre eux nous gardons (garderons) des contacts après leur départ de Dijon, car ils sont devenus des amis.

OUVERTURE :

Les élèves tchèques, qui acceptent de quitter leurs familles, sont désireux de découvrir la culture et le mode de vie français. Ils cherchent le contact. Les échanges sont donc nombreux et très agréables car (sauf exception dont je n’ai pas eu connaissance) ils sont très sympathiques. Pour tous les membres de la famille d’accueil, en particulier les enfants, c’est l’occasion de découvrir d’autres traditions, tout en restant chez eux (il arrive relativement souvent que l’élève accueilli confectionne des plats tchèques, rapporte des spécialités à son retour de vacances). Surtout, ils constatent que des enfants étrangers, parfois guère plus âgés qu’eux parlent couramment le français (et souvent l’anglais), qu’ils ont osé quitter leurs familles pour étudier. Je pense que cela peut leur donner l’envie et le courage d’apprendre d’autres langues et de voyager.

PARTICIPATION à une action positive :

Cet accueil s’effectuant en toute liberté n’est pas pesant mais il permet, même si cela reste modeste, de contribuer à favoriser les échanges entre nations et de rendre le séjour de ces étudiants méritants et courageux plus agréable. C’est agréable de se sentir utile.

En conclusion, tout le monde est gagnant car chacun apporte à l’autre. Le fait qu’il n’y ait aucune obligation de part et d’autre rend cet accueil très agréable. Notre famille apprécie tellement ces accueil, qu’il nous arrive relativement souvent de recevoir deux étudiants le même week-end. Nous espérons bien nous rendre à Prague pour profiter d’une visite de la ville commentée par une des élèves que nous avons reçue l’année dernière.

 

Famille BUY  (2010) –  L’interview suivante est parue en 2010 dans un magazine scolaire rédigé par les Tchèques de Carnot.

Seriez-vous tentés de devenir une famille d’accueil mais la peur que cela se passe mal vous fait-elle dire non ? Lisez comment une famille d’accueil ressent la présence d’une autre personne à la maison.

Quand est-ce que vous êtes devenu la famille d’accueil ?

Nous avons commencé à accueillir une Tchèque chez nous à la rentrée de 2008, lorsque notre fille est entrée au lycée. C’est au moment de son inscription en seconde que le lycée nous a parlé du programme d’accueil des Tchèques et Chinois et qu’on nous a proposé de recevoir un(e) jeune de temps en temps le week-end. Comme il y a de la place chez nous, et que nous aimons bien recevoir et faire de nouvelles connaissances, nous nous sommes dit « pourquoi pas ? ».

Accueillez-vous plusieurs Tchèques ?

Non, nous n’accueillons qu’une seule élève, actuellement en 1ère S. Cela fait donc environ un an et demi qu’elle partage notre vie de famille un week-end toutes les 2 ou 3 semaines. Comme j’ai l’impression qu’il y a un peu moins de familles cette année que l’an dernier, elle vient plus souvent depuis la rentrée 2009, pour notre plus grande joie. On peut dire qu’elle fait un peu partie de la famille maintenant, comme une cousine des enfants, sauf qu’on la voit plus souvent que les cousin(e)s des enfants ! Nous préférons avoir un lien privilégié avec une seule personne plutôt que des liens moins forts avec plusieurs. A chaque fois que c’est le WE où Barbora vient, c’est fête à la maison !

Voyez-vous quelques différences entre la culture française et la culture tchèque ? D’après vous, les élèves tchèques travaillent-ils différemment que les élèves français ?

Nous ne sommes pas très très bien placés pour dire les différences culturelles entre les 2 pays, puisque nous ne sommes allés en République tchèque qu’une seule fois, à Prague, avec un groupe francophone, et seulement 2 jours ! Ce n’est pas le meilleur moyen pour s’imprégner de la culture d’un pays. Mais grâce à Barbora, nous découvrons quelques aspects du mode de vie tchèque: en particulier, du point de vue culinaire. Nous avons été séduits par les petits gâteaux de Noël qu’elle nous avait confectionnés tout spécialement, et plutôt étonnés par le goût des fromages qu’elle nous avait rapportés de République tchèque : ils sont assez différents de ceux qu’on connaît en France ! Nous attendons avec impatience le repas 100% tchèque qu’elle a promis de nous préparer… En ce qui concerne le travail fourni par les Tchèques, et d’après les échos que nous en avons par notre fille, par Barbora et par les autres familles françaises qui accueillent des Tchèques, ces derniers sont bien plus travailleurs que la moyenne des Français. En tout cas, nous connaissons bien des parents qui seraient extrêmement fiers que leurs enfants français aient les mêmes résultats scolaires que les Tchèques. Nous avons été épatés par la vitesse avec laquelle Barbora a appris le français, qu’elle pratiquait relativement peu avant de venir à Dijon. Pour être sincère, je crois que les élèves qui viennent ici au lycée Carnot sont la crème des lycéens tchèques!… Elles et ils sont d’excellents ambassadeurs de leur pays.

Comment évaluez-vous ce programme ?

C’est vraiment un programme à poursuivre pour que d’autres jeunes puissent venir en France, et que des familles françaises aient la possibilité de lier connaissance avec des Tchèques. Pour notre part, nous pensons que sans la présence régulière de Barbora, notre petit séjour à Prague serait resté un très bon souvenir, probablement sans suite à court terme. Comme nous avons tissé des liens avec elle et sa famille, nous allons essayer de retourner en République tchèque avec cette fois comme but principal de rendre visite à sa famille. D’ici là, il faudrait qu’on investisse dans une bonne méthode du style Assimil pour pouvoir nous débrouiller un minimum quand on ira à bas. Et puis Barbora nous donnera des cours particuliers et corrigera nos devoirs ! Je crains toutefois qu’on ne soit pas aussi doués qu’elle (nous sommes moins travailleurs et plus vieux, c’est notre excuse !).

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